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Bulletin 90/2017Inhalt
Dieses Bulletin können Sie auch in der PDF-Fassung herunterladen. VorwortLiebe Leserinnen, liebe Leser Der Leitartikel dieses Bulletins widmet sich den Inschriften. Professor M. Aberson präsentiert uns die neusten Entdeckungen aus der Zeit der Römer im Raum der heutigen Schweiz. Der SAV feiert sein 100jähriges Bestehen, und einige ehemalige Präsidenten schauen anlässlich dieses runden Geburtstages auf ihre Amtszeit zurück. Was sie uns zu erzählen haben, lesen wir unten. Die Einladung zur diesjährigen Jahresversammlung, welche in Zug stattfindet, befindet sich unten. Gerne weise ich auch auf die Weiterbildung hin. Das Angebot deckt neu alle drei Sprachregionen ab. Hinzu kommen immer wieder vielerlei interessante Veranstaltungen, deren zwei hier besondere Erwähnung finden. Auf eine anregende Lektüre!
Petra Haldemann
Thematischer ArtikelQuelques nouveautés épigraphiques sur le territoire de la Suisse actuelleChaque année, quelques nouvelles inscriptions d’époque romaine sont mises au jour sur le territoire de la Suisse actuelle. Certaines sont assez banales et leur découverte ne révolutionnera pas l’histoire de l’épigraphie antique. D’autres se révèlent plus intéressantes pour le philologue ou l’historien, que ce soit par leur contenu historique, les circonstances de leur trouvaille, le contexte archéologique dans lequel elles s’insèrent ou, parfois, les techniques employées pour parvenir à les déchiffrer. Le présent article propose à ses lectrices et lecteurs un aperçu de quelques-unes de ces découvertes dont les résultats scientifiques ont été publiés ces dernières années. Il est suivi d’une orientation bibliographique qui permettra aux personnes intéressées d’en savoir davantage sur les différents dossiers évoqués ici. Compesières (GE) : parole d’empereur ?Peut-on tirer quelque chose d’un petit morceau de métal ancien sur lequel ne figurent que sept lettres et pas même un seul mot complet ? La réponse est oui, mais pour cela il faut un peu de chance. C’est ce qui s’est produit avec le fragment d’une table de bronze trouvé dans la fouille d’une église à Compesières (GE), à l’extrême ouest de la Suisse, entre 2005 et 2006. Ce fragment, provenant d’une couche archéologique que l’on peut dater entre le milieu du IIe et le IIIe s. apr. J.-C., n’est pas bien grand (4,1×4,6 cm) mais il est épais : 8 mm (fig. 1). ![]() Fig. 1 Pour une plaque de bronze inscrite, c’est beaucoup : seule la célèbre « Table de Lyon », sur laquelle fut gravée une copie du célèbre discours prononcé par l’empereur Claude devant le Sénat en 48 apr. J.-C.1 et dont les dimensions sont considérables (139×193 cm conservés), présente une épaisseur comparable ; la plupart des autres exemples que nous connaissons sont plus minces. Or le bronze était un matériau précieux et l’on considère que, pour des raisons de coût et de stabilité, l’épaisseur de ce genre de plaques était proportionnelle à leurs dimensions à plat. De plus, c’étaient généralement des copies de documents officiels que l’on faisait ainsi graver dans le bronze pour affichage. Ce que l’on peut lire sur ce fragment n’est pas très explicite :
------ À première vue, rien à en tirer. Pas un seul mot entier. Mais la chance (ou la faveur des dieux) tient en un point et trois lettres, à la fin de ce qui reste de la première ligne : MEV. Le mot n’est pas complet, mais on en connaît le début grâce au point de séparation qui le précède. Or une rapide recherche dans un dictionnaire du latin permet de se rendre compte qu’à part un ou deux toponymes et un nom de plante qui ont très peu de chance d’avoir figuré sur un document de ce type, le seul mot qui commence par ces trois lettres est le pronom-adjectif possessif meus, soit au nominatif, soit à l’accusatif singuliers. Cette portion de texte était donc rédigée à la 1e personne du singulier. Or, quel personnage est susceptible de s’exprimer ainsi dans la copie – probablement monumentale – d’un document officiel du IIe ou du IIIe s. apr. J.-C. si ce n’est l’empereur lui-même ou, à la rigueur, l’un de ses représentants ? Nous avons donc probablement là les restes de la copie d’une lettre impériale qu’une collectivité publique, ou plus vraisemblablement un notable local, a fait afficher de manière monumentale. Où, pourquoi ? Nous n’en savons rien. Dans la demeure d’un grand personnage peut-être ? Pour mettre en évidence un privilège accordé en haut-lieu ? Seule l’imagination et la fantaisie permettent d’en dire davantage. Nyon (VD) : quel monument ?À quel monument rattacher un gros bloc de molasse, en partie détruit par un engin de chantier, portant deux lignes incomplètes d’une dédicace au premier empereur de Rome ? C’est la question qui s’est posée après une découverte faite en 2014 à l’occasion d’une fouille archéologique conduite à Nyon (VD) par l’entreprise Archeodunum SA, mandatée par l’Archéologie cantonale vaudoise. Le bloc en question avait dû être endommagé quelques années auparavant lors de l’installation – ou de l’extraction – d’une citerne à mazout. On aurait certes préféré l’avoir intact, mais il en reste heureusement la plus grande partie (fig. 2). ![]() Fig. 2 Bien qu’incomplet, le texte de cette inscription n’est pas trop difficile à restituer dans son intégralité : les espaces vides au-dessus et au-dessous des deux lignes conservées sont plus hauts que l’interligne qui sépare ces dernières ; il n’y avait donc probablement pas d’autres lignes, ni avant, ni après. Et comme les dimensions du bloc, lequel est conservé à l’arrière, sont connues (29×88×55 cm), il est possible, si l’on admet – ce qui est le plus probable – que le texte était centré, de calculer l’espace disponible pour la partie manquante de l’inscription. Cette reconstitution (fig. 3) n’est pas absolument certaine, mais très probable2. ![]() Fig. 3 On peut donc proposer :
[Imp(eratori) C]aesari On a très peu d’exemples d’une titulature aussi laconique pour Auguste. La plupart du temps, les inscriptions qui lui sont dédiées mentionnent sa filiation et ses titres, au moins les plus importants d’entre eux. Mais quelques parallèles existent. Le problème le plus intéressant, cependant, qui se pose au sujet de ce bloc inscrit, est celui de sa position originelle. Constituait-il par exemple l’élément central d’une base de statue, ou faisait-il partie d’un monument plus important ? L’archéologue Michel E. Fuchs, professeur à l’Université de Lausanne, a constaté que la hauteur et la largeur du bloc obéissent, à peu de choses près, au module du pes monetalis romain (29,55 cm). La face supérieure du bloc est percée d’un trou destiné à en permettre le levage au moyen d’une grue : le bloc était donc à l’origine placé à une certaine hauteur. De plus, son côté droit présente des traces de taille qui laissent penser qu’à cet endroit, il venait s’ajuster à un autre bloc, sans doute de dimensions comparables3. Le tout devait donc faire partie d’une structure d’une certaine importance. À partir de là, toutes les hypothèses sont possibles : une statue d’Auguste surmontant cette inscription ornait-elle, par exemple, le portique du premier forum de la Colonia Iulia Equestris, dont on sait qu’il était construit en molasse ? Ainsi que l’ont prouvé des recherches archéologiques récentes, tout le centre de la Nyon romaine a été aménagé à l’époque augustéenne. St-Maurice (VS) : une intuition confirméeLe 3 mars 1942, à Saint-Maurice d’Agaune, en Valais, un bloc de rocher tombe de la falaise qui surplombe la célèbre abbaye et en détruit partiellement le clocher. Parmi les décombres on trouve un bloc de pierre portant la partie centrale d’une inscription monumentale, que l’archéologue et épigraphiste genevois Paul Collart (1902-1981) identifie aussitôt comme une dédicace à Gaius César, petit-fils et fils adoptif de l’empereur Auguste. Il en propose alors le texte suivant, tout en restant très prudent quant aux restitutions des lignes 3 et 4 de l’inscription4:
[C(aio) Caesari, Au]gusti f(ilio), diui Iu[li nepoti], « À Gaius César, fils d’Auguste, petit-fils du divin Jules, prince de la jeunesse, pontife, consul, imperator, décédé alors qu’il entrait dans sa vingt-troisième année. Emplacement désigné par décision de la cité ». Gaius, fils de Julie, la fille d’Auguste et de Livie, né en 20 av. J.-C., avait été adopté par son grand-père trois ans plus tard, puis désigné « prince de la jeunesse » et futur consul en 5 av. J.-C. À ce moment-là, il avait donc quatorze ans. Il n’exerça cependant son consulat qu’en 1 apr. J.-C. et fut acclamé imperator en 3. Il mourut prématurément l’année suivante au grand désespoir de son père adoptif, qui comptait sur lui pour sa succession. La lecture de Paul Collart fut remise en cause en 1984 par le savant français Alain Vassileiou (voir l’orientation bibliographique en fin d’article), qui, se fondant sur divers parallèles, proposa pour les deux dernières lignes un texte différent : [Hic primus omn]ium ann[os natus XIIII | co(n)s(ul) est] des[ignatus] – « Le premier de tous à l’âge de quatorze ans il a été désigné consul ». Cette solution était-elle meilleure ? Oui, sans doute, et ce fut en tout cas l’opinion de l’archéologue et épigraphiste François Wiblé, qui adopta cette lecture moyennant une légère modification : en examinant attentivement la pierre, il constata qu’à la 4e ligne, juste avant les lettres DES[---], on pouvait distinguer la trace d’une lettre qui pouvait être un L, un E ou un C, mais en aucun cas un T. Il proposa donc plutôt de lire : [consu]ḷ des[ignatus].L’intuition était bonne ! La suite de l’histoire l’a prouvé. En 2013, François Wiblé, alors Archéologue cantonal du Valais, est informé qu’un petit bout d’inscription vient d’être trouvé par l’équipe qui procède à de nouvelles fouilles dans l’abbaye. Il se rend immédiatement compte que c’est une pièce manquante du puzzle : le fragment s’insère parfaitement à la hauteur de la 4e ligne de la dédicace à Gaius César et, miracle, elle en complète le texte exactement comme prévu (voir fig. 4). ![]() Fig. 4 Il faut bel et bien lire : [Hic primus omn]ium ann[os natus XIIII | consu]ḷ des[ig]natus esṭ. Ce n’est donc pas l’année de la mort du jeune prince qui était mise en évidence dans cette inscription, mais bien le fait, exceptionnel jusque là, que celui-ci avait été désigné comme consul alors qu’il n’avait pas quinze ans ! Et les dimensions de l’inscription pourraient laisser penser que celle-ci figurait sur un monument d’une certaine importance, peut-être une statue équestre, voire un cénotaphe. En définitive, en épigraphie, chaque minuscule détail compte. Et parfois, comme ici, une nouvelle trouvaille permet de s’en assurer. Martigny (VS) : un poète inconnuMis au jour en 1987 et 1988 dans l’insula 13 de la ville romaine de Forum Claudii Vallensium, trois petits fragments d’une plaque de marbre d’extraction locale (fig. 5) dormirent quelques années dans un dépôt archéologique car leur interprétation se révélait pour le moins problématique : pas de séparations entre les mots, peu de termes clairement identifiables, un type de discours difficile à classifier. Mais ces quelques lignes inscrites ont malgré tout fini par livrer une petite portion de leurs secrets. ![]() Fig. 5 On avait depuis longtemps compris qu’il s’agissait de bribes d’un texte en vers – hexamètres dactyliques ou distiques élégiaques. On y lisait le syntagme ămōrĕ lŏcī et, un peu plus loin [---]fēssām rěfŏuēns. Le poète inconnu qui avait rédigé ces vers mentionnait donc l’affection portée par quelqu’un à un lieu, peut-être idyllique, et le réconfort trouvé à une situation de fatigue ou d’épuisement. Un autre mot, dulce ou dulces (selon l’endroit où l’on choisissait de le séparer de ce qui suit) – renforçait encore l’impression que l’on avait affaire à une ambiance bucolique. En combinant les trois fragments, dont deux sont jointifs, on pouvait obtenir ceci :
Frg. A+B :
Frg. C : Le fragment C reste largement incompréhensible. Quelques hypothèses ont été émises (voir l’article cité dans l’orientation bibliographique), mais aucune n’est réellement probante. Certaines parties du texte des fragments A+B, en revanche, ont fourni des pistes intéressantes. Tout d’abord refouens : le verbe dont ce participe présent est issu, refouere, évoque l’idée de « réchauffer quelqu’un qui a froid », donc de le revigorer, de le ramener à la vie ou de restaurer ses forces affaiblies. Mais le froid n’est pas seul en cause : on souffre parfois aussi d’une chaleur excessive. De fait, ce verbe, dans la poésie latine, évoque tantôt un réchauffement, tantôt un rafraîchissement salutaire, voire un simple soulagement7; on le trouve aussi parfois associé à l’adjectif fessus, « fatigué, épuisé », ce qui rappelle la formule [--- ?]fessam refouens de notre inscription8. Ce sont là des modèles possibles pour le poète valaisan inconnu qui a rédigé ces quelques vers. Mais l’inspiration de ce dernier se résume-t-elle à la seule latinité ? En fait, il vaut toujours la peine de faire un peu de grec ! Traduisons refouere dans cette langue : s’il s’agit de « réchauffer », on trouve dans cette langue : s’il s’agit de « réchauffer », on trouve ἀναθερμαίνω ; si c’est plutôt « rafraîchir », on aura ἀναψύχω. Et là, on entre dans un autre monde : celui de Dionysos et des poètes orphiques.Dionysos d’abord : chacun sait que le vin réchauffe et revigore. Cela n’a pas échappé au poète tardo-antique Palladas qui, dans une épigramme conservée par l’Anthologie Palatine, écrit : (Anth. Pal., 11, 55) : δὸς πιέειν, ἵνα Βάκχος ἀποσκεδάσειε μερίμνας / ἂψ ἀναθερμαίνων ψυχομένην κραδίην – « Donne à boire afin que Bacchus disperse mes soucis en réchauffant aussitôt mon cœur transi de froid ». Mais Dionysos est volontiers associé à la doctrine d’Orphée et au processus de régénération des âmes que celui-ci professe. Or, dans cet univers-là, c’est plutôt ἀναψύχω qu’il faut chercher ; et l’on n’est pas déçu : on entre alors dans l’univers d’Homère, d’Hésiode, de Pindare et des poèmes orphiques. Il existe en effet une île imaginaire où, après la mort, certaines âmes privilégiées, celles des Bienheureux, peuvent parvenir sous certaines conditions. Sur cette île, on n’a pas besoin de travailler : la terre, d’elle-même, porte tous les fruits désirés. Pas non plus de problèmes de météo : il y fait toujours bon – ni trop chaud, ni trop froid – et un doux Zéphyr rafraîchit, régénère et purifie les âmes. Dans les poèmes orphiques, c’est là que les dieux débarrassent celles-ci de leur vilenie, afin de les affranchir du cycle des réincarnations et leur permettre un bonheur éternel. Si l’on suppose un tel contexte pour le poème de Martigny, on pourrait alors, à titre d’hypothèse, proposer, pour la 3e ligne du fragment A+B, une restitution [--- ? de]fessam refouens ạ[nimam ? ---], « revigorant l’âme épuisée ». S’agissait-il d’un poème funéraire ? C’est possible, mais non certain. Si c’était le cas, le défunt pour lequel celui-ci avait été composé espérait peut-être atteindre cette île mystérieuse où lui était promis un bonheur éternel. Kempraten (SG) : malédiction pour un cambrioleurÀ la fin du IIe s. ou au IIIe s. de notre ère, quelque part au bord du lac de Zurich, à un endroit appelé alors Lindomagus, une dénommée Catullina constate que son grenier a été cambriolé. Pire, le malfrat – est-ce le même, ou un autre ? – a aussi brisé une fenêtre, celle d’un certain Asiaticus. Il a trouvé des coussins et les a éventrés pour voir si quelque trésor ne s’y trouvait pas caché, et la crapule a eu du flair : une lampe, objet précieux sans doute... Il a tout emporté. La pauvre Catullina est bien désemparée. De nos jours, elle irait au poste de police le plus proche pour porter plainte ; mais à l’époque... Alors elle décide de se rendre au sanctuaire de la Grande Déesse, Cybèle, la Mère des Dieux : c’est là qu’elle va déposer sa revendication, sous la forme d’une defixio, une tablette de malédiction. Toutefois, avant de se mettre en route, peut-être va-t-elle au fond du jardin, dans la cabane où on fait ses besoins, prend la tablette qu’elle vient d’inscrire et murmure : « Que le voleur gise dans une décuple pisse, tout comme cette lettre à la déesse va s’y trouver maintenant ! ». Là-dessus, elle tourne et retourne la tablette dans la fosse des latrines. Ensuite, elle ira la porter au sanctuaire. Voilà le mini-roman policier que l’on peut imaginer grâce au déchiffrement de la tablette de plomb gravée par Catullina et retrouvée lors de la la fouille archéologique du sanctuaire (fig. 6). ![]() Fig. 6 Une équipe d’épigraphistes et d’archéologues s’est chargée d’en publier le texte et l’interprétation (voir l’orientation bibliographique en fin d’article) : [Mag]na Mater | [....]na rog̣at S+quaca|[....]am ex tuis ancillis : | quisquis horreum | Catullinae effreg̣it | Lindomagi siue f[en]es/tram siue culcitr[a]m | Asiatici et qui lucer[n]am | eius sustulit et qui | conscius est et qui | dolum malum || facit, sic iace[a]t | ịṇ X̣ (= decies ?) micto que[m]|admodum haec | epistula iacitu|ra est ! « Grande Mère ! [....]na implore S+quaca[...]a parmi tes servantes : celui, quel qu’il soit, qui est entré par effraction dans le grenier de Catullina à Lindomagus ou qui a brisé la fenêtre d’Asiaticus ou éventré son coussin et qui a emporté sa lampe, et quiconque en est complice et se rend coupable d’un dol, qu’il séjourne dans une décuple (?) pisse comme cette lettre va y séjourner ! » La lecture ịṇ X̣ (?) micto n’est pas absolument certaine. Elle est en tout cas surprenante ! Mais on connaît par ailleurs ce type de malédiction similia-similibus comparable au fameux rite des poupées vaudou dans lesquelles on plante des épingles : de même que Catullina (mais est-ce vraiment elle qui l’a fait, ou peut-être une prêtresse de la Grande-Mère ?) trempe à dix reprises (?) la tablette dans son urine, de même le voleur et ses complices seront condamnés à un tel sort, peu enviable, il est vrai. On trouve ces tablettes de malédiction un peu partout dans le monde gréco-romain, et rédigées dans toutes sortes de langues : grec, osque, latin... Une série de defixiones de ce type a notamment été mise au jour dans un autre sanctuaire de la Grande-Mère, à Mayence, capitale de la province de Germanie Supérieure. Cette déesse semble donc en avoir fait sa spécialité, mais on ne s’attendait pas forcément à une telle trouvaille au bord du lac de Zurich ! Gravesano (TI) : quand la police s’en mêleContinuons avec un autre thriller. Là, ce ne sont pas les dieux qui sont intervenus, mais une équipe de chercheurs de l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne (ESC). Tout a commencé avec la découverte, en 1994, d’un autel en granite lors d’une fouille archéologique menée dans l’église de S. Pietro di Gravesano, non loin de Lugano (fig. 7). ![]() Fig. 7 Cet autel, fortement érodé, portait une inscription, difficilement lisible, qui fut une première fois publiée en 2005 par l’archéologue Christoph Reusser9. Or, plus récemment, un jeune chercheur tessinois étudiant à l’Université de Lausanne, Romeo Dell’Era, a eu l’idée, pour tenter d’en améliorer la lecture, de s’adresser à des spécialistes de la photographie et du traitement de l’image qui travaillent au sein de l’ESC. Éric Sapin, Isabelle Montani et Quentin Milliet ont fait le voyage du Tessin et ont procédé à des prises de vues selon un procédé particulier (voir fig. 8). ![]() Fig. 8 Ils en ont ensuite produit une image tridimensionnelle dynamique qui permettait, comme si l’on avait à disposition un calque virtuel de la surface inscrite, d’en modifier l’éclairage à sa guise pour en faire ressortir la structure sans être influencé par les variations de couleur de la pierre. Le résultat (un exemple à la fig. 9) a permis d’améliorer la lecture de l’inscription. ![]() Fig. 9 Le contenu de cette dernière n’aura certes pas révolutionné l’histoire de l’épigraphie latine. Il s’agit d’une dédicace votive assez banale, adressée « aux dieux et déesses » par un certain Gaius Kaninius Faustio – dont le nom n’a d’ailleurs pu être assuré que grâce à cette nouvelle technique de lecture10. Et la troisième ligne reste largement illisible. Mais l’intérêt de cette recherche réside surtout dans la technique employée : on sait désormais que celle-ci fonctionne et on pourra y recourir à l’avenir pour faciliter la lecture d’inscriptions peu lisibles qui présentent un certain intérêt historique. Et encore…D’autres nouvelles découvertes épigraphiques intéressantes ont encore été faites ces dernières années en Suisse. Parmi elles, par exemple, une inscription celto-latine dans un alpage valaisan, ou un manuscrit épigraphique du XVIIIe siècle ressuscité par un jeune savant neuchâtelois. Elles sont en cours d’étude et ne sont pas encore publiées, ce qui nous interdit pour l’instant de les présenter ici. Mais peut-être pourront-elles faire l’objet d’un autre article plus tard dans ce bulletin.
Michel Aberson, Section d’archéologie et des sciences de l’Antiquité, Université de Lausanne
Orientation bibliographiqueCompesièresM. Aberson, R. Frei-Stolba, « Un fragment de table de bronze inscrite découvert dans l’église Saint-Sylvestre à Compesières (GE) : indice d’un document officiel important ? », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 172, 2010, p. 267-270. M. Aberson, R. Frei-Stolba, « Compesières (GE) – parole d’empereur ? », Archéologie Suisse, 33, 2010.3, p. 44. NyonM. Aberson, M. E. Fuchs, « Nyon, rue St-Jean : une nouvelle dédicace à Auguste (?) », Museum Helveticum, 74, 2017, p. 96-99. M. Aberson, M. E. Fuchs, S. Thorimbert, « Nyon, rue Saint-Jean : l’inscription sous la terrasse », Archéologie Suisse, 40, 2017.1, p. 30-35. C. Brunetti, Chr. Haenny, Recherches sur l’area publica de la Colonia Iulia Equestris. Les basiliques (Nyon, canton de Vaud) (Cahiers d’Archéologie Romande 136), Lausanne, 2012. St-MauriceF. Wiblé, « L’inscription de Gaius César de Saint-Maurice (VS) : confirmation d’une restitution », Bulletin d’études préhistoriques et archéologiques alpines, 25-26, 2014-2015, p. 247-252. E. Rosso, « Les Hommages rendus à Caius et Lucius César dans les provinces gauloises et alpines », in : M. Christol, D. Darde (éd.), L’Expression du pouvoir au début de l’Empire : autour de la Maison Carrée à Nîmes (Actes du colloque de Nîmes, 20-22 octobre 2005), Paris, 2009, p. 97-110. A. Vassileiou, « Sur une dédicace à Caius César de Saint-Maurice en Valais », in : Mélanges offerts à la mémoire de Roland Fiétier par ses collègues de Besançon, rassemblés par François Lassus (Annales littéraires de l’Université de Besançon 287), Paris, 1984, p. 547-555. MartignyM. Aberson, F. Wiblé, « "Revigorer l’[âme ?] épuisée" : fragments inédits d’une inscription métrique latine provenant de Martigny (Forum Claudii Vallensium) », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 181, 2012, p. 48-53. A. Bernabé, A. I. Jiménez San Cristóbal et al., Instructions for the Netherworld, the Orphic Gold Tablets, Leiden/Boston, 2008, p. 71-76. F. Graf, S. I. Johnston, Ritual Texts for the Afterlife, Orpheus and the Bacchic Gold Tablets, London/New-York, 2007, p. 36-37 ; 137-164. G. Pugliese Carratelli, Les lamelles d’or orphiques. Instructions pour le voyage d’outre-tombe des initiés grecs, Paris, 2003, p. 117-124. KempratenR. Frei-Stolba, P. Koch, H. Lieb (â), R. Ackermann, « Eine neue Fluchtafel aus Kempraten (Kt. St. Gallen/CH) », in : M. Scholz, M. Horster (Hrsg.), Lesen und Schreiben in den römischen Provinzen, Mainz, 2015, p. 113-122. J. Blänsdorf, Die Defixionum Tabellae des Mainzer Isis- und Mater Magna-Heiligtums, (Mainzer Arch. Schr. 9), Mainz, 2012. A. Kropp, Defixiones (dfx). Ein aktuelles Corpus lateinischer Fluchtafeln, Speyer, 2008. GravesanoR. Dell’Era, « Due iscrizioni romane di Gravesano TI », Museum Helveticum, 73, 2016, p. 102-103. Crédits photographiques
Fig. 1. Photo : Service cantonal d’Archéologie, Genève. Notes1 CIL XIII, 1668 ; cf. Tacite, Annales, 11, 23-24. (> Text) 2 D’autres restitutions, moins probables, pourraient être, p. ex. : [Diuo C]aesari | [Aug]usto, qui honorerait Auguste divinisé après sa mort, ou encore [Imp(eratori) Ti(berio) C]aesari | [Aug]usto, qui concernerait alors l’empereur Tibère. Mais la place disponible (voir fig. 3) s’accorde mal avec ces hypothèses. (> Text) 3 La face gauche du bloc est trop mal conservée pour que l’on puisse savoir si elle présentait un aspect semblable. (> Text) 4 P. Collart, « Un nouvel hommage du Valais à Caius César », in : Mélanges d’histoire et de littérature offerts à Monsieur Charles Gilliard, Lausanne, 1944, p. 38-45. Le texte est repris dans AE 1946, 254. Il faut évidemment lire ici « Gaius » et non « Caius », prénom inexistant en latin. (> Text) 5 Ici, P. Collart admet que l’on pourrait également restituer co[(n)s(uli) designato]. (> Text) 6 Pour la l. 4, P. Collart proposait aussi une autre variante : [Nantuates fec(erunt)]de s[uo]. (> Text) 7 Cf. p. ex. Manilius, 5, 565 (à propos d’Andromède liée au rocher) : ipsa leui flatu refouens pendentia membra / aura per extremas resonauit flebile rupes ; Appendix Vergiliana, Culex, 213-214 : tu lentus refoues iucunda membra quiete, / ereptus taetris e cladibus. Voir aussi, en prose, Apulée, Met., 2, 27, 1 : ac dum in proxima platea refouens animum infausti atque improuidi sermonis mei sero reminiscor (…). (> Text) 8 Cf. Appendix Vergiliana, Culex, 121-122 (évoquant la fraîcheur que l’ombre des arbres apporte à des chèvres fatiguées) : ipsa loci natura domum resonante susurro / quis dabat et dulci fessas refouebat in umbra. On notera, dans ce passage, les syntagmes loci natura (qui rappelle notre amore loci) et dulci (…) umbra. Voir aussi, en prose, Tacite, Annales, 2, 54, 6 (à propos de Germanicus qui apporte le réconfort aux provinces d’Orient) : pariterque prouincias internis certaminibus aut magistratuum iniuriis fessas refouebat. (> Text) 9 Chr. Reusser, « Ein römischer Orakelheiligtum (?) in Bioggio », Numismatica e antichità classiche, 34, 2005, p. 321, n. 12 ; AE 2005, 653. (> Text) 10 Texte latin : Dis deab(us) / C(aius) Kaninius Faustio / ++A[ca. 2]VM+ / u(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito). Voir l’article de R. Dell’Era cité en bibliographie. (> Text) Anzeigen und MitteilungenEinladung zur 100. Jahresversammlung des SAV am Freitag, den 24.11.2017 in Zug
Chères et chers collègues, care colleghe e cari colleghi, liebe Kolleginnen und Kollegen
Mit herzlichen Grüssen 100 Jahre SAV/ASPC/ASFCAnlässlich des Jubiläums 100 Jahre SAV haben einige Präsidenten und eine Präsidentin auf ihre Amtszeit zurückgeschaut. Reminiszenzen aus den 70er-JahrenDie Bitte von Frau Haldemann, ein ‚denkwürdiges Ereignis’ aus meiner Tätigkeit im Vorstand des SAV zu schildern (1975-1977 als Aktuar, 78-81 als Präsident, 82-83 als Leiter der Fortbildung), macht es mir schwer, mich auf ein einzelnes Ereignis zu beschränken. Zunächst denke ich an zwei eindrückliche Fortbildungsveranstaltungen, die ich beide mitgestalten konnte: so an die wunderbare Studienwoche in Rom (1979) mit Herrn Prof. Hans Jucker, die mit einer Besteigung der Pantheon-Kuppel im wörtlichen Sinne einen ‚Höhepunkt’ setzte, oder an das Colloquium didacticum X in Basel (1984), als der SAV die Ehre hatte, diese turnusmässig in den verschiedensten europäischen Ländern stattfindende Tagung in der Schweiz durchzuführen. Da aber – abgesehen von solchen Höhepunkten – das Amt des Präsidenten nebst administrativem Aufwand vor allem bildungspolitische Auseinandersetzungen mit sich brachte, sei es erlaubt, einige Reminiszenzen aus dieser Zeit anzubringen. Dabei soll keine weinerliche Wehmut aufkommen (Grund genug hätte man allerdings), wenn ich daran denke, dass zu Beginn meiner Lehrtätigkeit am Gymnasium Kirchenfeld in den 60er-Jahren fünf Latein-Parallelklassen vorhanden waren, mit einer respektabeln Zahl von je 36,5 Jahreslektionen (inkl. Unterstufe). Den jüngeren Kolleginnen und Kollegen ist vielleicht kaum bewusst, dass auch damals eine Zeit des Umbruchs und des Aufbruchs herrschte, auch mit positiven Folgen: Stichwörter: 1968 MAV-Reform, Projekt Mittelschule von morgen (mit heftigen Diskussionen im VSG), 68er-Bewegung u.a. Es lag in der Natur der Sache, dass die Begehrlichkeiten der übrigen Fächer vor allem auf die komfortable Stundendotation der Alten Sprachen abzielten, welche nun in die Defensive gedrängt wurden und einen schrittweisen Stundenabbau hinnehmen mussten. Die kritische Haltung der 68er-Bewegung vor allem dem Latein gegenüber hatte aber auch die positive Folge, dass das Latein sich rechtfertigen musste. Wohl zu lange zuvor wurde der Lateinunterricht als undiskutable Selbstverständlickeit hingenommen. Die berechtigte, heute ja mindestens so aktuelle Frage Warum lernen wir eigentlich Latein? (bei anderen Fächern wurde sie allerdings nie in dieser herausfordernden Form gestellt) nötigte die Fachkräfte zu einer gewissen Selbstbesinnung auf die eigenen Stärken. Man musste vom – bereits in den 70er-Jahren längst nicht mehr aktuellen – Image wegkommen, das Latein sei ein reines Sprachdrill-Fach. Man bemühte sich, unter Einbezug von Archäologie, Römisch Recht, antiken Naturwissenschaften u.a. aus dem Sprachfach ein Kulturfach zu machen, was allerdings beim stetigen Abbau der Stundendotation immer schwieriger wurde. Ganz besondere Bedeutung kam dabei der Wirkunsgeschichte zu, welche aufzeigen konnte, wie sehr die Antike unsere heutige Kultur in den verschiedensten Bereichen geprägt hat.- Die Verhältnisse sind heute anders, aber ich denke, der Auftrag der Alten Sprachen ist angesichts der Europäisierung aktueller denn je: Es geht darum, dieses im wahrsten Sinne des Wortes europäische Kulturgut – eine der bedeutendsten kulturellen Gemeinsamkeiten in der sonstigen europäischen Vielfalt – einer neuen Generation zugänglich zu machen.
Alfred Stückelberger (1978–1981)
1991-1993 : les années ORM !
Le sud des Alpes, là-bas outre Gothard, le Tessin, la route du soleil, ah oui ! Il faisait plutôt moche et gris à Lugano, ce jour de novembre 1990 où j’ai été élue présidente. Nous sortions à peine des années PEC vaillamment assumées par Ilse Leyvraz, secondée de Jörg Büchli et, après la présidence de Christoph Jungck, j’avais l’impression d’être la femme alibi qu’on allait nommer présidente sous prétexte d’alternance et que « tout le monde doit y passer une fois »… Les années de la réforme de la maturité fédérale s’annonçaient, qui ne laissaient – déjà – rien présager d’enthousiasmant.
Christine Haller (1990–1993)
Aus der Zeit meiner Präsidentschaft des SAV (1994–1996)
Im Bulletin Nr. 48 des SAV, dem letzten aus der Zeit meiner Präsidentschaft habe ich S.10f. kurz „Drei Innerschweizer Praesidenten des Schweizerischen Altphilologenverbandes“ gewürdigt: P. Dr. Franz Fässler aus dem Kloster Engelberg, Präsident von 1954–1957, P. Dr. Hubert Merki aus dem Kloster Einsiedeln, Präsident von 1963–1966 und P. Dr. Hermann Gähwiler aus dem Missionshaus Immensee, Präsident 1972–1974. Nach diesem Artikel hat mir Dr. Theo Knecht, der langjährige Redaktor des Bulletins eine Anekdote erzählt. Als P. Hubert Merki Präsident war, war der Rektor des Gymnasiums Einsiedeln sein Mitbruder P. Dr. Ludwig Räber. Da in diesen Jahren die Einführung des dritten Maturatypus, des Typus C (mathematisch-naturwissenschaftliches Gymnasium) diskutiert wurde und Ludwig Räber ein vehementer Vertreter dieses Typus war, bat Hubert Merki Theodor Knecht, ihn bei einer Diskussion mit Erziehungsdirektoren zu vertreten, damit P. Hubert als Vertreter des SAV nicht gegen den eigenen Mitbruder P. Ludwig Stellung beziehen musste.
Alois Kurmann (1994–1996)
1996–2002
Von 1996–2002 war ich Präsident des SAV, übrigens der erste mit einer sechsjährigen Amtszeit. Weil sich kein Nachfolger finden liess – wenig Ehre, viel Arbeit –, wurde ich gegen Ende meiner dreijährigen Amtszeit vom Vorstand erfolgreich bearbeitet, noch weitere drei Jahre anzuhängen, und so wurden an der Generalversammlung 1999 in Fribourg die Statuten entsprechend geändert.
Beno Meier (1996–2002)
2002–2007Non nascondo di essermi trovato un po’ in difficolta a dare séguito all’invito, che mi è stato rivolto quale presidente dell’ASFC dal 2002 al 2007, di rievocare un avvenimento che sia stato ‘memorabile’ durante quel periodo. Infatti quegli anni coincidono, nella vita della nostra associazione, con la fase iniziale dell’attuazione della riforma liceale varata qualche anno prima. Questa riforma, per le discipline classiche, ha comportato non poche difficoltà dovute non soltanto al nuovo modello liceale certamente meno ‘garantista’ di quello precedente, ma in particolare anche alle numerose misure di risparmio messe in atto in molti Cantoni e purtroppo sovente (ma non sempre!) a una mancata volontà politica di sostenere un indirizzo di studi umanistico che, seppure non maggioritario nelle scelte degli studenti, concorre ad assicurare un buon livello qualitativo della formazione medio superiore. In quegli anni la nostra associazione ha innanzi tutto dovuto procedere a un suo consolidamento che è avvenuto su due fronti: quello esterno e quello interno. Diversi, in questa prospettiva, sono stati per noi i momenti di una certa rilevanza. Perciò, se proprio mi tocca individuare un determinato avvenimento memorabile di quel periodo, mi pare che convenga menzionare, perché significativo per quegli anni, il Congresso S2 2005 che la SSISS (VSG), insieme ad altri enti, ha organizzato a Zurigo durante un’intera settimana dell’ottobre 2005 quale momento di confronto e di riflessione sulla formazione a livello medio superiore dopo le varie riforme di quel settore. A dire il vero, sull’impatto concreto che tale congresso ha avuto per l’ASFC si può essere di vario avviso. Tuttavia, la nostra partecipazione al congresso, concretizzatasi in diversi progetti e conferenze presentati in quella sede, costituisce certamente una tappa della nostra storia in quegli anni. Infatti, con la nostra presenza in quel frangente abbiamo voluto ribadire che il contributo delle lingue antiche e della loro cultura nella formazione liceale e nei dibattiti di politica scolastica di quegli anni! sarebbe stato più che mai attuale e che non avremmo avuto l’intenzione di ritirarci o di ripiegarci su noi stessi. L’ASFC nei suoi cento anni di esistenza è sempre stata un’associazione assai dinamica e compatta, capace di mobilitare forze e idee e soprattutto persone. Nonostante la crisi che, soprattutto negli ultimi 10-20 anni, ha colpito parecchie società magistrali, l’ASFC (che è riuscita a esserne toccata in misura minore rispetto ad altri) rimane un protagonista nel dibattito politico e culturale che riguarda le nostre scuole di maturità, per esempio promuovendo varie azioni d’informazione rivolte in questi anni a un pubblico esterno (politici, mezzi d’informazione ecc.), o anche partecipando in modo costante e puntuale alle consultazioni in materia di politica scolastica. Per quanto riguarda la vita sociale dell’ASFC, non abbiamo mai smesso di organizzare regolarmente, di anno in anno, iniziative d’aggiornamento svolte nell’ambito delle assemblee generali o anche indipendentemente da queste. Non so quanto la decisione presa nel 2005 di partecipare al Congresso S2 2005 rappresenti davvero un avvenimento ‘memorabile’ per la vita interna della nostra associazione: certamente si è trattato di uno dei momenti emblematici della vitalità dell’ASFC, a partire dal quale, grazie pure alla disponibilità di forze giovani, la nostra associazione continua con convinzione la sua azione a favore delle discipline classiche e dei valori che queste implicano a favore dei giovani delle scuole medie e dei licei.
Andrea Jahn (2002–2007)
November 2010 – November 2014
Die Jahre 2010 bis 2014 waren geprägt durch den zunehmenden Druck der Bildungspolitik auf die alten Sprachen, an Hochschulen ebenso wie an Gymnasien. Die Reduktion oder gar die vollständige Streichung des Angebots von Latein oder Griechisch wurde in diversen Kantonen unabhängig von der Sprachregion eifrig geplant und teilweise leider auch realisiert. Der SAV nahm das widrige Umfeld zum Anlass, durch gezielte Massnahmen die Präsenz und Akzeptanz der alten Sprachen in der Öffentlichkeit zu verbessern. Dabei spielten die neuen Medien eine zentrale Rolle. Ein halbjährlich verschickter Newsletter informiert die Mitglieder neben dem Bulletin über Aktuelles, der regelmässig erscheinende Newsletter „Facta & figurae“ richtet sich gezielt an Vertreterinnen und Vertreter aus Politik, Wirtschaft, Medien und Wissenschaft und berichtet über aktuelle Entwicklungen im Zusammenhang mit den alten Sprachen, und für die Schülerinnen und Schüler wurde eine eigene Latein-App entwickelt, welche sie spielerisch an die Sprache heranführt. Weiter hat der SAV erstmals die Zahlen sämtlicher Latein- und Griechischschülerinnen und -schüler an den Gymnasien der Schweiz zusammengetragen und damit die irreführende Statistik des BfS endlich durch realistische Werte ersetzen können. Besonders wertvoll für die Öffentlichkeitsarbeit sind die erfolgreichen kantonalen und regionalen Vereine, welche mit ihren Veranstaltungen ein breites Publikum erreichen und zu einem positiven Medienecho führen: der Lateintag in Brugg, der Kulturmonat IXber in der Ostschweiz, der GREGL in der Romandie, die interkantonale Arbeitsgruppe „Latein macht Schule“ in der Nordwestschweiz und das Forum Alte Sprachen in Zürich.
Lucius Hartmann (2010–2014)
November 2014 – November 2016Die Kürze meiner Amtszeit gebietet mir, mich kurz zu fassen. Von meiner Amtszeit bleibt das neue Logo des SAV als sichtbares Ergebnis bestehen. Die Entwicklung des Logos von den ersten Entwürfen einer kleinen Arbeitsgruppe bis zur Einführung hat mir gezeigt, dass unser Verband noch immer voller Vitalität ist. In SAV können Initiativen keimen, lebendig diskutiert, zurückgewiesen, weiter entwickelt und schliesslich für gut befunden werden. Auch wenn der Prozess zum neuen Logo von den Verantwortlichen Geduld und Fingerspitzengefühl erfordert hat, ist er ein schöner Beweis dafür, dass der SAV ein gut funktionierender Verband ist. Möge ihm diese Vitalität allen Widrigkeiten zum Trotz noch lange erhalten bleiben!
Martin Müller (2014–2016)
Auch die Institutsleitungen der Klass.-phil. Seminare der Schweiz, der SVAW/ASEA sowie der Generalredaktor des Thesaurus Linguae Latinae lassen dem SAV eine Grussbotschaft zukommen: Département des sciences de l’Antiquité de l’Université de Genève
Οἱ καθηγηταὶ τῆς Γεναυιτῶν Σχολῆς τοῖς Ἑλουετικοῖς φιλολόγοις πᾶσι πλεῖστα χαίρειν.
À tous les membres de l’Association Suisse des Philologues Classiques, les enseignants du Département des sciences de l’Antiquité de l’Université de Genève adressent leurs chaleureuses félicitations à l’occasion du centenaire de l’association. Ce message vous parvient d’une contrée encore plus éloignée que le Jardins des Hespérides : les extrémités du Welschland, où les philologues pratiquent la Genferei en s’accompagnant de la phorminx. Que tous les dieux de l’Olympe veillent sur le destin de l’Association Suisse des Philologues Classiques pour le prochain siècle de son existence, avec le soutien généreux de nos autorités politiques, de nos écoles et gymnases ainsi que de nos universités. Et puissent les Helvètes toujours se souvenir de ce qu’ils doivent à la Grèce et à Rome, afin de mieux préparer leur avenir. Institut für Klassische Philologie, Bern
Zum einhundertjährigen Jubiläum des Schweizer Altphilologenverbandes senden wir im Namen des Berner Instituts für Klassische Philologie unsere herzliche Gratulation. Fachbereich Klassische Philologie der Universität Freiburg
Der Fachbereich Klassische Philologie der Universität Freiburg gratuliert dem Schweizerischen Altphilologenverband zu seinem hundertjährigen Bestehen! Hundert Jahre sind ein starkes Fundament, und wir freuen uns, mit dem SAV einen zuverlässigen Verbündeten zu haben, der unsere gemeinsamen Anliegen an den Schulen und in der Gesellschaft vertritt und propagiert. Wir danken dem Vorstand und den Mitgliedern des SAV für ihre unschätzbare Arbeit! Fachbereich Klassische Philologie der Universität Basel
Litterae Latinae in gymnasiis progymnasiisque Helveticis valeant et crescant! Institut d’archéologie et des Sciences de l’Antiquité, Université de Lausanne
Les sections de grec et de latin de l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité de l’Université de Lausanne tiennent à féliciter l’Association Suisse des Philologues Classiques pour son engagement et sa passion à faire vivre les langues anciennes. Nos expériences de collaboration ont été fructueuses, notamment lors du séminaire tenu au Centre Culturel Européen de Delphes durant l’été 2013. L’ASPC a joué à cette occasion son rôle de médiateur pour réunir et rassembler des enseignants de philologie venant des gymnases et des collèges de toutes les régions de Suisse. C’était essentiel! Seminar für Griechische und Lateinische Philologie der Universität Zürich
Societati Helveticae studiis linguarum antiquitatis fovendis gratias agimus, quod per centum annos tam bene meruit de linguis antiquis docendis. Firmum enim omnibus scholis et universitatibus Helveticis fundamentum condidit. Schweizerische Vereinigung für Altertumswissenschaft/Association Suisse pour l’Étude de l’Antiquité (SVAW/ASEA)
Liebe Kolleginnen und Kollegen, Thesaurus Linguae Latinae, München
Sehr geehrte und geschätzte Mitglieder des Schweizerischen Altphilologenverbandes, SpendenaufrufFür einen zeitgemässen Auftritt in den Print- und Onlinemedien hat der SAV das Logo, das Bulletinlayout und die Internetseite (in Arbeit) durch professionelle Graphiker neu gestalten lassen. So ansprechend die Resultate auch sind, sie haben deutliche Spuren in den Vereinsfinanzen hinterlassen. Wir erlauben uns deshalb zur Deckung dieser Ausgaben zu einer Spende aufzurufen. Benützen Sie bitte den Einzahlungsschein, der dem Bulletin beigelegt ist, oder zahlen Sie direkt ein auf unser Konto 40-29541-3 (IBAN: CH09 0900 0000 4002 9541 3), Vermerk: „Spende 2017“. Wir danken herzlich.
Daniel Rutz
Certamen Helveticum1. Rückblick auf das certamen Helveticum 2017Bereits zum dritten Mal führte der SAV das gesamtschweizerische certamen Helveticum durch. Auf der Textgrundlage von Homer, Odyssee 6, 139 – 210 oder Vergil, Aeneis 1, 520 – 578 galt es das aktuelle Thema „Flucht“ in einem Essay zu untersuchen. 18 Arbeiten aus den Kantonsschulen Romanshorn (Thurgau) und dem Literargymnasium Rämibühl (Zürich) wurden eingereicht. Der Sieger, Olivier Fischer (Klasse 5e Literargymnasium Rämibühl Zürich), griff auf leserfreundliche Art in gefälliger Sprache einzelne Textpassagen aus der Aeneis heraus, verglich sie mit heutigen Gegebenheiten und betonte dabei Didos Empathie für die Flüchtlinge aufgrund eigener Erfahrungen. Dabei bewiess Olivier Fischer seine umfassende Kenntnis der aktuellen Flüchtlingssituation und wirkte in seinen Ausführungen sehr persönlich. Lilith Schmid und Raphael Guide (beide Klasse 5e Literargymnasium Rämibühl Zürich) erhielten von der Jury den 2. und 3. Preis. Siegerarbeit von Olivier Fischer Das Preisgeld für das certamen Helveticum wurde vom Club Grand Hôtel & Palace gesponsort. Wir danken H. - Ueli & Silvia Gubser recht herzlich. 2. Ausschreibung certamen Helveticum 2019Der Vorstand des SAV hat beschlossen, künftig alle zwei Jahre ein certamen Helveticum / áγáν ἙλβÎτιος zu veranstalten. Die Aufgabenstellung wird 2018 publiziert.
Daniel Rutz
Séance d’automne du Groupe romand des études grecques et latines (GREGL)
Lausanne, Palais de Rumine, auditoire du musée de zoologie, 5e étage (place de la Riponne 6, arrêt M2 Riponne-M. Béjard) Programme Pour de plus amples informations: gregl.ch
Antje-Marianne Kolde
L’Agamemnon d’Eschyle en grec (Genève)![]()
Masque funéraire dit le « Masque d’Agamemnon », Musée national archéologique d’Athènes,
daté du XVIe siècle av. J.- C. Cinq soirs de suite, du 14 au 18 novembre, la Cité Bleue (Genève) accueillera Agamemnon, une des tragédies d’Eschyle. Quelles sont les particularités de ces représentations qui couronnent un travail de longue haleine mené par des étudiants de l’Université de Genève ? Elles sont nombreuses : les acteurs, portant des masques, se donnent la réplique en grec ; le chœur chante aussi en grec et évolue au son de la musique composée pour l’occasion sur la base de traités antiques ; la projection de sous-titres en français (d’après la traduction de Florence Dupont, 2013) permet à tout un chacun de suivre l’intrigue ; les chants du chœur sont accompagnés d’un aulos en bois, d’une lyre (reconstitution d’une lyre antique) et d’un petit tambourin.
14-18 novembre, 19 h Pour plus d’informations : oresthea.info@gmail.com IXber Latinus XImusBereits zum elften Mal wird im kommenden November der Lateinische Kulturmonat in der Ostschweiz durchgeführt. Bewusst nicht unter dem Vorzeichen des schon hinreichend begangene Reformationsjahrs, obwohl auch dieses in Sachen Latinität mehr als ergiebig wäre. Die Ostschweizer widmen sich der memoria des Dichters Ovid, dessen Todesjahr sich zum 2000. Mal jährt. Verschiedene Vorträge gehen seine Spuren in der Ostschweiz nach, und auch das neunte interkantonale Certamen translatorium wird einem Text mit Ovid-Bezug gewidmet sein. Der Höhepunkt: die Marathonlesung der Metamorphosen in der Kantonsbibliothek Vadiana vom Abend des 17. bis zum Abend des 18. Novembers, umrankt von einem Rahmenprogramm mit Bildern, Filmen und Musik zum Thema (und natürlich einer tabernula Romana). Das detaillierte Programm findet sich wie immer auf der Website www.ixber.ch. Hier kann man sich auch für die Mitwirkung an der Rezitation eintragen. Die Veranstalter hoffen auf die rege Beteiligung von Ovidfans aus der ganzen Schweiz!
Clemens Müller
Vorstandsmitglied des Vereins IXber – Lateinischer Kulturmonat „Roms sprechende Steine“ – Weitere InschriftentexteIn Rom sprechen die Steine, und dies mit vielen Stimmen. In Ergänzung der Sammlung „Roms sprechende Steine. Inschriften aus zwei Jahrtausenden“ (4. Auflage 2012) hat die Zentralbibliothek Zürich aus der fortgesetzten Sammeltätigkeit des Autors in einer „Online-Ressource“ gegen 600 weitere in verschiedener Hinsicht interessante Inschriftentexte sowie gegen 200 dokumentarische Abbildungen, diese meist zu den in der Buchpublikation enthaltenen Inschriften, im Internet zugänglich gemacht. Die Inschriftentexte sind alphabetisch nach ihren Standorten von der „Accademia di S. Luca“ bis „S. Vitale“ geordnet, die Bilddokumente nach den vierzehn Rundgängen der Buchausgabe. * Eine der vierundzwanzig unter dem Standort „S. Maria in Aracoeli“ aufgenommenen Inschriften sei hier zitiert – im Sinne einer Gustatio, die Appetit auf mehr machen möge. Im rechten Seitenschiff gibt eine Grabinschrift aus dem Jahr 1585 dem Besucher der Kirche, der hier vielleicht schon dem Seitenausgang zum Kapitolsplatz hinab zustrebt, am Schluss noch einen Zuruf auf den Weg, oder vielmehr zwei zur Wahl. Da geht es in strengster Fügung um „Sterben“ und „Leben“, „Leben“ und „Sterben“ – und in einem einzigen Wort um „Leben“ und „Siegen“:
D(eo) O(ptimo) M(aximo) Der Freund von S. Sabina auf dem Aventin mag sich angesichts der letzten Zeilen an den gleicherweise lapidaren, gleicherweise raffinierten Grabspruch des Kardinals Auxias de Podio aus dem Jahr 1483 erinnern: „Ut moriens viveret / vixit ut moriturus“ (Roms sprechende Steine, Nr. 12.5; Abbildung bei den „Ergänzenden Bilddokumenten“). Antwortet da vielleicht ein sprechender Stein auf den anderen? * Die Bild- und Textdokumente sind in einer zweiteiligen „Online-Ressource“ in den Katalog der Zentralbibliothek Zürich aufgenommen worden. Diese Online-Ressource kann direkt über den folgenden Permalink aufgerufen werden: http://www.recherche-portal.ch/ZAD:default_scope:ebi01_prod010912136 (mit Unterstrich in den beiden Zwischenräumen) – oder, leichter zu merken, mit der Eingabe von „www.recherche-portal.ch“ (oder von „Rechercheportal UZH/ZB“ bei Google) und dann des Buchtitels „Roms sprechende Steine“ im Suchschlitz dieses Rechercheportals, darauf durch Anklicken des Reiters „Online Ressource“ und schliesslich eines der beiden Teile „1. Ergänzende Bilddokumente“ oder „2. Weitere Inschriftentexte“. Die beiden Teile sind frei zugänglich und können ohne Einschränkungen und „gratis“ heruntergeladen werden – wobei dieser „Dank“ in der Weiterverbreitung ebendieser Adresse im Kreis der Kollegenschaft und der übrigen Freunde dieser sprechenden Steine besteht! Dafür wiederum dankt
Klaus Bartels
NATALICIA CELLENSIAPaulus Burkhard, musicae compositor Helvetius celeberrimus, praeter multa alia opera anno 1961º ludum creavit praesepialem, quem „Natalicia Cellensia“ nuncupavit propterea, quod Cellae (vulgo: Zell) in valle Tossae (vulgo: Töss) fluminis primum actus est. Ex eo tempore plurimis in locis Helvetiae iterum iterumque hae partes scaenicae actae sunt gaudentibus et liberis agentibus et adultis spectantibus. Innotuerunt imprimis carmina, quae non modo intra ludum ipsum, sed etiam extra usque ad diem hodiernum cani non desita sunt. Quorum carminum originaliter Theodisce more Turicensi compositorum – eorundemque cantabilium – in linguam Latinam transverti tria notissima, quibus omnium terrarum Latinistae delectarentur. Textus originalis adiungitur, ut lectores benevoli Turicensiter scientes inter originem copiamque comparare possint. 1. De astro Bethlehemico
2. Quae mater scit?
3. Qualis nox talis est!
Ab integro repetuntur versus usque ad stropham quartam.
Martin Meier
WeiterbildungWeiterbildung 2018
Der SAV-Vorstand hat beschlossen, künftig in der Regel mit regionalen Anbietern in der Deutschschweiz, in der Romandie und im Tessin zusammenzuarbeiten, um seinen Mitgliedern passende Weiterbildungsangebote zu ermöglichen.
Tisch – table – tavola – mesa: Vergleichende europäische Sprachgeschichte
À la découverte de la région neuchâteloise à l’époque romaine
Latein digital – Ideen zum Einbezug der digitalen Medien im Lateinunterricht Im Tessin ist die nächste Weiterbildung für Herbst 2018 geplant.
Lucius Hartmann
Bericht zur Umfrage „Weiterbildung SAV (2017)“ / „Sondage ASPC sur la formation continue (2017)“I. Ausgangslage
Der Vorstand des SAV hat im Frühling 2017 eine gesamtschweizerische Umfrage durchgeführt, um herauszufinden, wie zufrieden die Mitglieder mit dem Weiterbildungsangebot sind. Ausgewertet wurde die Umfrage, an der gegen 50 Mitglieder teilgenommen hatten, im April 2017 und an der Vorstandsitzung am 5. Mai 2017 in Bellinzona. II. Kurzzusammenfassung der ErgebnisseAn dieser Stelle werden nur die Ergebnisse präsentiert, auf die in der Vorstandssitzung besonders eingegangen wurden. Den Fragebogen und die detaillierten Daten findet man auf der Website.
1. Fragen zur Person 2. Besuch von Weiterbildungen 3. Zusammenarbeit / Koordination mit regionalen Angeboten (FORMI St. Gallen, FASZ Zürich, HEP Vaud, etc.) III. Weiteres Vorgehen
Vorbemerkung: Der SAV hat zur Zeit ca. 270 Mitglieder, davon haben 49 an der Umfrage teilgenommen. Von diesen sind 38 aktive Lehrpersonen. Es stellt sich deshalb die Frage, wie repräsentativ die Daten sind.
Daniel Rutz
EuroclassicaConférence annuelle 2017 à LeydeComme à l’accoutumée, les délégués d’Euroclassica se sont retrouvés le dernier weekend d’août pour la Conférence annuelle et l’Assemblée générale. Cette année, c’est l’association néerlandaise VCN qui était l’organisatrice de cette manifestation. Comme il y a une vingtaine d’années, les représentants d’Euroclassica étaient invités à se joindre aux enseignants des Pays-Bas réunis pour leurs journées de formation continue habituellement consacrées aux auteurs imposés du programme de l’année scolaire qui s’ouvre, à savoir pour 2018-2019, Homère, Cicéron et Sénèque. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à Leyde, environ 200, à suivre – en anglais pour tous – les conférences et ateliers prévus au programme. Le cadre de l’Université se prêtait parfaitement à la manifestation, qui s’est aussi déplacée, de concert avec les délégués de la FIEC aussi réunis à Leyde, dans une église aménagée à cet effet plus à l’intérieur de la ville pour la présentation du projet Anchoring Innovation d’OIKOS (www.ru.nl/oikos/), qui vient d’être accepté et doté d’un budget à faire pâlir pas seulement les associations en lien avec l’antiquité ! Le dîner officiel – grandiose – s’est tenu dans le hall du Musée des antiquités (http://www.rmo.nl/), dont nous avons eu l’occasion de visiter l’exposition temporaire consacrée à la villa romaine, ainsi que les salles où figurent des pièces tout à fait remarquables retrouvées sur le limes. L’Assemblée générale n’a pas connu de rebondissement particulier. Les textes de la majorité des interventions du Jubilée d’argent d’Euroclassica à Athènes l’année passée ont été publiés à l’interne. On peut commander la plaquette. Les rapports de certains collègues quant à la situation des langues anciennes dans leur pays respectif sont souvent inquiétants, mais d’autres heureusement plus optimistes. Les Pays-Bas se lancent dans un nouveau concept de défense des langues anciennes, qui leur a été suggéré par un spécialiste de la communication : ne plus intervenir en mettant d’abord en avant ce que les langues anciennes peuvent apporter en plus à l’élève, à l’individu, mais ce que les classicistes peuvent faire pour la communauté, pour la démocratie. C’est le nouveau challenge auquel ils s’attèlent avec enthousiasme, prévoyant même une grande marche sur La Haye (siège du gouvernement) regroupant le plus possible de marcheurs néerlandais, mais aussi, pourquoi pas, étrangers… On s’est demandé aussi jusqu’à quel point il fallait soutenir ou même plus, le concept d’Études Classiques que promeuvent, par exemple, les Britanniques. Nous sommes tous conscients d’enseigner à quelque degré les études classiques, mais s’en tenir à cette appellation ferait courir, à n’en point douter, un danger encore plus grand sur l’enseignement spécifique des langues auxquelles nous demeurons généralement attachés. Les Academiae Saguntina et Homerica se sont déroulées à satisfaction. On regrette toujours que l’offre espagnole ne rencontre pas plus de succès auprès des élèves du secondaire auxquels elle est plus spécialement destinée. Il est vrai que les dates ne conviennent pas à tous les systèmes scolaires souvent encore aux prises avec les examens à ces dates-là. Après le décès d’Alfred Reitermayer, une incertitude pouvait planer sur l’avenir des épreuves ELEX (latin) et EGEX (grec) du projet ECCL. Grâce au dynamisme de certains collègues, elles sont maintenues et se dérouleront dès le 26 septembre 2017 (Journée européenne de langues) jusqu’à la fin de l’année civile. Pour la première fois des élèves suisses se sont lancés en 2016. Feront-ils des émules cette année aussi ? En tout cas, les enseignants qui seraient intéressés à tenter l’aventure peuvent prendre contact avec la soussignée qui leur transmettra les conditions et les épreuves. Cette année encore ne sera proposé que le niveau Vestibulum, tant pour le latin que le grec. Dès 2018 le latin verra aussi une épreuve de niveau Janua, le grec attendra 2019. La Conférence et l’Assemblée générale 2018 auront lieu du 24 au 26 août à Londres, dans le quartier de Bloomsbury proche du British Museum.
Christine Haller (christine_haller@hotmail.com)
RezensionenWolfgang Letzner, Die 40 bekanntesten archäologischen und historischen Stätten in Albanien mit Ausflügen nach Mazedonien und Montenegro, Mainz am Rhein (Nünnerich-Asmus Verlag) 2017, 168 Seiten, 72 Abbildungen und eine Karte, CHF 32.50, ISBN 978-3-945751-75-6
Meine Notizen über den Kultur- und Reiseführer „Albanien“ von Wolfram Letzner sind keine Rezension. Dazu bin ich nicht befugt, denn viele der 40 im Buch beschriebenen Orte bereiste ich nicht mit dem Buch in der Hand, um alles zu überprüfen. Sie sind nur Hinweis auf eine Neuerscheinung, welche die Aufmerksamkeit aller Neugierigen verdient, die ihre Kenntnis der urbes et regiones am Mare nostrum mit einer Albanienreise vervollständigen wollen.
Bruno Colpi
Giancarlo Mazzoli, Il chaos e le sue architetture. Trenta studi su Seneca tragico, Palermo (Palumbo) 2016, 520 pp., € 58, ISBN 978-88-6889-334-7Si tratta di una raccolta di kleine Schriften organizzata in cinque parti, intitolate, nell’ordine, Poetica e ideologia, Struttura e azione, Drammi e personaggi, Due momenti della fortuna antica, Epilogo (e riepilogo). Ciascuna parte contiene vari capitoli, corrispondenti, in genere, ad articoli precedentemente pubblicati (ma non mancano capitoli compositi e un inedito). Tutti gli scritti sono stati aggiornati e collegati fra loro con interventi nel testo, rinvii e richiami. Ne risulta una monografia organica di grande approfondimento analitico. Per tentare di dare un’idea del libro, indico le linee portanti del pensiero di Mazzoli. 1. Non c’è dicotomia fra Seneca filosofo e Seneca tragico. La tragedia è espressione delle passioni (in particolare dell’ira), della δυσθυμία e del χάος. Queste si oppongono al κόσμος, all’εὐθυμία (tranquillitas animi nel latino di Seneca) e alle virtù del sapiente medio-stoico. Ma perché Seneca scrisse tragedie? La «scrittura morale» di Seneca, secondo Mazzoli, è assimilabile «alla costruzione d’un alto edificio che non potrà mai ergersi stabilmente se prima non si scavi in profondità, al fine di mettere in luce (e poter quindi provvedere a rimuovere) tutto il marcio del sottosuolo ove poggeranno le fondamenta» (p. 55, ma anche p. 45 e soprattutto p. 52: «perché la tradizione tragica è quella che gli offre il più vasto e impressionante repertorio mitologico del πάθος, dell’ἀλογία, del furor, in una parola degli universali negativi che si frappongono alla visione stoica del mondo e che vanno [...] preliminarmente messi allo scoperto e attualizzati [...] per poter essere disinnescati e rimossi dalle fondamenta del nuovo edificio»). 2. Nell’opera in prosa, Mazzoli considera «incunaboli del tragico senecano» (p. 421) il De ira e il De clementia, con la riflessione sulla crudelitas, che dall’ira deriva (discussione più ampia alle pp. 56-63). Questo, secondo lo studioso, è altresì un indizio della cronologia relativa delle otto tragedie di incontestata autenticità, tramandate dal codice Etruscus (E, fine dell’XI sec.). 3. Entro questo corpus, Mazzoli ravvisa un’arte non ancora pienamente matura in Troad., Phaedr., Oed. e nell’incompiuta Phoen.; un’arte matura, invece, in Herc. f., Med. e Thy.; funge da cerniera Ag.; ciò gli risulta attraverso più approcci metodologici. L’osservazione più importante riguarda l’architettura dei drammi. Nei più maturi è rigorosamente rispettata la norma enunciata in Hor. Ars poetica 189-190, che vuole una fabula né più breve né più lunga di cinque atti. Ciò comporta la presenza di quattro canti corali, nel caso delle nostre tre tragedie affidati a un solo coro, «senza rapporti di commos coi personaggi» (p. 163). Di questi quattro canti corali, il primo è post-prologico, il quarto è pre-epilogico e speculare al primo; i due centrali, anch’essi reciprocamente speculari, evidenziano il centro ideologico del dramma. L’insieme dei canti corali presenta la classica articolazione lirica in καιρός, μῦθος e γνώμη. Il prologo è affidato a personaggi di connotazione infera che prevedono e determinano la καταστροφή finale: una Iuno inferna sobillatrice delle Furie in Herc. f., Medea sacerdotessa di Ecate in Med., l’ombra di Tantalo in Thy.; questa architettura si può ravvisare solo in parte in Ag. (dove προλογίζει l’ombra di Tieste, e dove i canti corali sono quattro, ma i cori sono due), e ancora meno nelle tragedie antecedenti. In luogo di commento, mi limito a un’osservazione particolare. Nella terapeutica stoica delle passioni, culmine è (SVF III 490) ἡ ἄσκησις τῆς ψυχῆς καὶ ὁ ἐθισμὸς πρὸς <τὸ> τοῖς κριθεῖσιν ὀρθῶς ἔχειν ἀκολουθεῖν (‘l’esercitazione dell’animo e l’abituarsi ad attenersi scrupolosamente a quanto esso ha giudicato essere bene’). Ebbene, se si legge il monologo di Medea in Med. 893-977 se ne può osservare il rovesciamento. Medea si impone di ἀκολουθεῖν all’istinto passionale, alla ὁρμή: sequere felicem impetum (v. 893). La maga attraverso i precedenti delitti si è esercitata, appunto, a sequi impetum, anche contro natura, e con l’uccisione dei figli si compie il suo mitologema: Medea nunc sum, crevit ingenium malis (v. 910; cfr., con osservazioni differenti, Mazzoli, p. 206). Il passo meriterebbe un commento più ampio e analitico, ma mi fermo qui. Quanto ho scritto può bastare per una valutazione generale del libro (il cui editing, fra l’altro, è molto buono). È un’opera non sempre agevole da leggere, anche perché l’autore si muove fra Quellenforschung filosofica, letture in chiave strutturalistica e semiotica, spunti di antropologia alla maniera di Detienne, di Vernant e di Vidal-Naquet. Ci troviamo di fronte, tuttavia, a un lavoro imprescindibile per chi voglia capire Seneca tragico.
Giancarlo Reggi
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Update: 13.7.2020
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